Test : The Last Of Us Part II – Une histoire pleine d’émotion
Test : The Last Of Us Part II
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The Last Of Us Part II, 7 ans après le premier opus qui avait fait sensation. L’univers apocalyptique revient, avec une suite directe des événements du premier, quelques années plus tard. On retrouve donc Ellie (mais pas que) pour continuer cette aventure à l’ambiance et à la narration si travaillée, mais qu’en est-il du reste ?
Ce test est sans spoil sur le scénario, mais il est impossible de donner un avis complet sans évoquer certains passages du jeu, soyez en conscient.
Nous allons passer en revue les points importants : gameplay, graphisme, scénario, bande son, duré de vie et trophée platine avant de donner une note finale. Je vous invite vous aussi à donner votre avis dans les commentaires.
Le gameplay
Commençons par le gameplay, bien entendu TLOU 2 reprend ce qui a autant plu que partager les joueurs dans le premier volet, un mélange de plusieurs styles entre : exploration, infiltration et combat, mais viens-y rajouter quelques éléments et améliorer certaines choses sans pour autant être exempt de tout défaut.
Autant commencer par certains mauvais points avant de passer sur les nombreuses forces du jeu.
Dans The Last Of Us Part II comme dans beaucoup de jeux Naughty Dog, la maniabilité et les déplacements sont généralement assez lourds, notamment lors des changements de direction, des marches arrières et surtout des sauts. Un choix volontaire des développeurs pour ne pas se retrouver avec un personnage sautillant de partout, mais cela pause un vrai problème par rapport à un point du gameplay : tout au long du jeu, vous devrez ramasser une quantité d’objets et de ressources assez phénoménale, partout, tout le temps, ces objets étant nécessaires pour avancer comme il se doit dans le jeu.
Malheureusement, les pièces, stimulants ou matériaux sont très peu mis en valeur visuellement, et la touche triangle s’affiche vraiment quand vous avez le nez sur l’objet, ce qui fait que vous allez passer une énorme partie du jeu à longer les murs, à frotter les meubles, ce qui n’est pas très agréable, surtout si vous essayez de trouver les centaines de collectibles un peu partout…
Mais en dehors des phases de fouille plutôt embêtantes, vous allez rencontrer une énorme variété de scènes et d’ambiances différentes ! En passant par des scènes d’action et d’affrontement en face-à-face, d’exploration dans des lieux plus calmes, puis d’infiltration en essayant de ne pas vous faire repérer par les infectés, et ainsi de suite.
Le jeu est tout le temps en train de changer de rythme, ce qui permet de casser la monotonie, monotonie qui finira par s’installer à d’autres moments…
Sur l’entièreté du jeu, il me semble difficile de vraiment s’ennuyer dans The Last Of Us Part II, vous êtes sans cesse en train de changer de lieu, d’ambiance, de vitesse ou encore de narration.
Durant The Last Of Us Part II, vous aurez également le droit à des phases à cheval, mais également en bateau, peut-être trop peu à mon goût, vous passerez tout de même 80 % de votre temps à pied, mais cela amène un peu de variété et nous permet de trouver un rythme encore différent.
Dans le jeu, vous allez rencontrer un très grand nombre de zones ennemies, que ce soit avec des infectés ou des humains. Vous aurez à chaque fois la possibilité de passer ces zones en totale discrétion, ou alors de choisir une approche plus brutale et déclencher le combat. Si vous souhaitez entreprendre une aventure d’infiltration, tout est fait dans le level design pour vous aider, il y a toujours un moyen de contourner, de passer par un trou dans un mur ou encore de se cacher. Même si généralement, tout ne passe pas comme prévu et vous finirez par tuer tout le monde dans un bain de sang… Mais le choix est bel et bien présent, et c’est à vous de décider.
Une nouveauté : les chiens, qui sur le papier semblent être une bonne idée, les chiens, très logiquement, suivent votre odeur et peuvent vous trouver même si vous êtes caché, vous pouvez voir votre trace olfactive (comme par magie) et il vous suffit de bouger ou de les distraire pour les éloigner de vous, mais dans la pratique, ils vous détectent beaucoup trop vite, sont difficiles à tuer et vous vous faites repérer trop souvent, un petit équilibrage là-dessus ne sera pas de trop.
L’IA des ennemis est bonne, ils bougent, cherchent vraiment, dans les coins et par-dessus les obstacles ce qui est plutôt appréciable et réaliste, sauf si vous jouez en mode très facile, ils seront aveugles, mais du coup c’est votre choix.
Par contre l’IA de vos compagnons d’aventure, car vous en aurez plusieurs très différents tout au long du jeu, cette IA la, c’est autre chose… Si à de rares occasions, ils arriveront à tuer un infecté, la plupart du temps, ils se déplaceront un peu au hasard, en essayant de vous suivre, quitte à passer devant un ennemi… Heureusement, ils sont invisibles, ils ne réduiront pas tous vos efforts d’infiltration en miettes, mais cela casse un peu l’immersion dans laquelle le jeu met beaucoup d’efforts à nous placer.
On pourra noter une bonne progression dans la difficulté, et un jeu qui nous guide beaucoup dans les premiers chapitres, sans pour autant négliger le challenge plus tard, avec des zombies très résistants qui peuvent vous faire très mal. La mort est difficile à éviter sur toute une partie, mais elle n’est pas punitive, un système de checkpoint très présent vous fait revenir juste avant votre mort. Aucun mode ultra hardcore n’est disponible dans le jeu, pour ceux qui seraient fans du style vie unique et grosse difficulté, une mise à jour l’apportera peut-être dans le futur…
Le combat : en plus des armes plutôt variées (pistolet, fusil, arc ect…) 12 en tout, des éliminations discrètes qui étaient déjà présentes, vous pouvez maintenant esquiver et désorienter les ennemis avec des projectiles, ce qui ajoute un vrai dynamisme au combat, avec de superbes animations scriptées sans transition visible.
Mais qui du coup, enlève tout intérêt aux confrontations importantes en combat 1vs1 que vous aurez à de nombreuses reprises dans The Last Of Us Part 2, il vous suffira d’esquiver en appuyant sur L1, puis de frapper directement avec carré, et c’est tout ce que vous aurez à faire lors de ces combats de « boss ».
Mis à un part un seul qui vous demandera un peu plus de stratégie, c’est un peu léger, voir carrément dommage, et la réalisation plutôt soignée des combats ne suffit pas à rattraper le manque d’implication du joueur.
Le level desgin a évolué également, en ajoutant énormément de verticalité, avec des immeubles à visiter dans les étages et les sous-sols, mais également dans l’ajout de certaines zones beaucoup plus vaste avec quelques objectifs et lieux totalement secondaires qui commence à inspirer une sensation de liberté fort agréable.
On aurait sans doute aimé qu’elles soient un peu plus nombreuses, mais ce n’est pas un problème, le style couloir habituel des jeux Naughty Dog ne se fait absolument pas ressentir, on avance à chaque fois en pensant à notre but et non à aller au bout du couloir, c’est un point très réussi !
On passera rapidement sur les énigmes du jeu qui ne vont vraiment pas très intéressantes… Il suffit généralement de déplacer deux trucs et de brancher un machin et hop ça passe. Mention spéciale pour les codes des coffres-forts dont certains sont affichés EN GROS juste à côté sur un tableau blanc, ou à 2 mètres dans un document. Un des points qui m’ont vraiment déçu personnellement.
Les graphismes
Bien entendu, The Last Of Us Part II est l’un des plus beaux jeux que vous pourrez voir sur la PS4, la gestion des lumières et des effets météo est incroyable, les environnements de nature sont d’une densité dingue, y a de beaux reflets partout où il doit en avoir. Sur ce point, il n’y a rien à dire, c’est top.
Une nouvelle fois, le jeu brille par sa variété au niveau des décors : en passant par des phases urbaines sombres et sous la pluie, à de la nature luxuriante en plein soleil. Des couleurs ternes et grises, du vert et du bleu très saturé ou encore des pastels de jaune et violet. Difficile de trouver de la monotonie sur ce point-là du jeu.
Mais cet aspect graphique fort appréciable n’est pas ce qui m’a le plus convaincu, ce qui est encore plus impressionnant, ce sont tous les détails de réalisme dans le jeu, on avait déjà pu voir ce genre de chose dans Red Dead Redemption 2, mais là, c’est un autre niveau, les petites particules de neige ou de pierre quand on s’appuie sur un obstacle, la vase qui s’enlève de façon photoréaliste dans un plan d’eau, le sang qui s’adapte au relief du sol ou encore juste la physique du sac à dos.
Ces points de réalismes, le jeu vous en donne des dizaines, et cela permet, en plus du rendu visuel magnifique, de rentrer à l’intérieur de jeux à fond.
Un autre point impressionnant, c’est la transition parfaitement invisible entre jeu réel, script et cinématique, ou encore lors de combats quand vous utilisez les objets autour de vous pour faire des finish ou des animations particulières, avec la caméra qui s’en donne à cœur joie.
Un ennemi qui vous tirera par les jambes pour vous sortir de votre cachette sous un lit, ect… Toujours pour nous plonger encore plus dans l’histoire avec une bonne dose de réalisme, et ça marche !
Pour rester dans le même sujet, l’amélioration des armes est vraiment sympa à voir aussi, dans The Last Of Us Part II, vous allez effectivement pouvoir améliorer vos armes pour augmenter leurs performances (dégâts, capacité, ect…) mais contrairement à beaucoup d’autres jeux, vous aller vraiment améliorer vos armes ! Avec des animations de démontage et remontage réel de l’arme, et l’ajout de pièce correspondant à ce que vous venez d’améliorer.
Aller, quelques petits points négatifs sur les graphismes quand même : quand vous bougez la caméra très rapidement, un flou cinétique pas très joli sera présent, ce qui casse un peu la fluidité du jeu, vous pouvez le désactiver dans les paramètres, mais on comprend toute suite pourquoi il est activé de base… On peut également noter un gros manque de variété dans les modèles d’ennemis ; au niveau des infectés ce n’est pas trop grave, mais on le remarque beaucoup plus pour les ennemis humains.
Le scénario
Vous l’aurez compris, dans The Last Of Us Part II, il y aura de la violence, beaucoup de la violence. Autant que ce que pouvais nous faire voir les trailers ? Peut-être pas, dans ces annonces, on pouvait voir une Ellie complètement enragé prêt à tuer tout le monde, des passages comme ça dans le jeu, il y en a, mais c’est loin d’être la seule chose que vous verrez.
Effectivement, le scénario agit comme un ascenseur émotionnel, pour passer par toutes les phases, de la colère et de la violence oui, pas mal, mais également du bonheur, de la tristesse et de la déception.
The Last Of Us Part II prend le parti-pris du progressisme avec beaucoup de message sur la diversité et l’identité, toujours pour nous faire comprendre qu’il ne s’agit pas juste d’un jeu de « zombie » qu’on préférera appeler infecté, mais vraiment d’une aventure narrative, ou l’on suit la vie d’une jeune adulte et des personnages qui l’entourent, à la découverte de la vie de jeune adulte, donc de sa sexualité ect…
Et c’est sur ce point que le jeu va partager les joueurs, certains aurait aimé justement avoir juste un jeu de « zombie » (infecté, oui, c’est vrai.), car des séquences beaucoup plus calmes, où il ne passe pas grand-chose, où vous allez voir des adolescents qui discutent, il y en a, est-ce intéressant ? Je ne sais pas, ça dépendra de chacun !
Peu importe les messages sur l’identité ou l’homosexualité, même sans le jeu n’aurait pas été différente, ça n’a aucune importance, ce qui à de l’importance, c’est de comprendre que les développeurs veulent vous faire vivre : la vraie vie d’Ellie et pas juste ces aventures contre les infectés.
Sur la toile on a pu lire « qu’est-ce-que ça viens faire dans un jeu de zombie » the last of us part 2 n’est pas un jeu de zombie (infecté, effectivement), c’est un jeu d’aventure narratif, avec des zombies ! Il ne faut pas tomber dans le piège, sans quoi vous risquer d’être surpris !
Et des fois, il faut avouer, ça coupe le rythme, ces phases, malgré qu’elles permettent de développer les personnages sont un peu trop longue, ne soyez pas surpris de vous voir faire autre chose en attendant que les dialogues se terminent, sans pour autant passer la cinématique au cas où quelque chose d’intéressant arriverais.
D’un côté cela permet de creuser et développer les personnages principaux comme secondaires sans pour autant arriver à créer un lien très fort comme il pouvait y avoir dans le premier volet entre Ellie et Joel .
L’histoire en reste quand même juste et bien écrit, malgré quelque temps mort, avec de bons enjeux qui s’ajoutent au fur et à mesure, un but toujours présent nous motive à avancer dans le jeu.
La bande-son
Une nouvelle fois The Last Of Us Part II nous offre une bande-son d’une qualité incroyable, vous devez absolument jouer à ce jeu avec un casque ! (Déjà pour ne pas entendre votre console en train de souffler comme si elle allait mourir), mais surtout pour profiter de chaque musique et de l’ambiance qui vous plonge dans le jeu.
À l’image du premier volet, les différentes séquences du jeu sont accompagnées de musiques ultra présentes qui viennent renforcer l’ambiance.
La VF est de grande qualité et parfaitement bien synchronisée. Mention spéciale pour les différentes phases de guitare que vous pourrez trouver dans le jeu, avec un QTE très bien pensé pour le pavé tactile, qui vous fera jouer certains départ de musique avec les vrais accords. Vous pourrez également en jouer librement à certains passages du jeu, et si vous êtes beaucoup trop fort, même recréer pour de vrai certaines musiques.
Johnny Cash – Hurt dans The Last Of Us Part II
Seul petit détail de design sonore un peu ennuyant avec un casque : les zombies sont très mal localisés, par moments vous allez entendre un gros bruit de zombie comme s’il était à coté de vous, alors qu’il se trouve en fait à 50 mètres, caché derrière un mur, c’est bien pour l’ambiance, mais ce n’est pas très réaliste.
La durée de vie
Niveau duré de vie, The Last Of Us Part II vous propose environ 30 heures de jeu si vous jouez normalement. C’est le plus long jeu de Naughty Dog, c’est peu être pour ça qu’on trouve plus de temps mort que dans les anciens épisodes.
Pour finir par le trophée platine, c’est un platine que j’ai estimé à 2/10 en difficulté, car tout ce fait quasiment tout seul, contrairement au premier volet aucun vrai challenge n’est présent, pas de multi (ça c’est bien), il vous suffit de récupérer tous les collectibles, ce qui débloquera 1/3 des trophées voir plus, la pluspart sont des doublons d’autres.
Une nouvelle partie est obligatoire pour finir de débloquer les compétences, un gros manque d’intérêt pour ce trophée qui devrait décevoir ceux qui aime débloquer les trophées platine.
Note et conclusion
The last of us 2 est un très bon jeu, mais pas pour tout le monde ! Vous allez adorer si vous savez où vous mettez les pieds, c’est-à-dire dans l’aventure narrative d’une jeune fille, avec les personnages qui gravitent autour de son histoire, et surtout avec ses problèmes, problèmes sur lesquels vienne s’ajouter un gros paquet d’infectés et des gens pas très gentils.
Si vous acceptez ça, vous allez passer un superbe moment, de découverte, de tristesse, mais également de colère, accompagné de quelques frayeurs et d’un peu d’ennui, à l’image d’un jeune adulte de 18 ans…
Le jeu est d’une beauté incroyable, avec tout un tas de détails de réalisme, l’ambiance ultra travaillée permet une immersion totale dans le jeu, malgré quelques petits défauts de gameplay, difficile de ne pas passer un bon moment au final sur The Last Of Us Part II ! Un très bon moment ? Peu être, ou peut-être pas, ça dépendra de chaque joueur, suivant vos idées, vos envies, et votre besoin de calme ou d’action.
- Des graphismes sublimes
- Des détails de réalismes impressionnants
- Des zones plus vastes et verticales
- Énormément de variété dans les ambiances et les décors
- Bande-son très réussie
- Durée de vie satisfaisante (30h environ)
- Un rythme toujours différent
- I.A performante pour les ennemis
- Un agréable mélange de style (combat, infiltration, exploration)
- Le choix de passer les zones en total discrétion ou plus brutalement
- Une écriture très dynamique émotionnellement
- Les QTE de guitare
- Un gameplay un peu lourd dans les déplacements
- Trop de phases de fouille peu agréable
- Trophée platine sans réel intérêt
- Des énigmes très décevantes
- Un manque de variété chez les ennemis
- Le scénario un peu prévisible qui nous emmène là ou on pense
- Quelques séquences de dialogue qui casse le rythme
- I.A des compagnons à revoir