Test A Plague Tale: Requiem – Une suite réussie ?

Test : A Plague Tale Requiem

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Test A Plague Tale Requiem : Une suite réussie ?

A Plague Tale Requiem est une suite digne de ce nom, qui évolue dans un univers toujours aussi intrigant et remarquable d’invention. Cependant, ce deuxième épisode se laisse avoir par quelques écarts qui viennent entacher l’expérience.

Un rythme moins bien équilibré, une première partie qui n’avance pas vraiment et un manque de nouveauté en font un jeu légèrement moins agréable à parcourir que le premier épisode. 

Mais la direction artistique, autant pour les environnements somptueux que pour la bande-son très réussie rattrape bien les choses, et les moins exigeants pardonneront facilement les quelques facilités scénaristiques de ce deuxième opus.

On regrettera par contre le vrai gros manque de challenge dans les énigmes, et les nombreuses nouvelles mécaniques de gameplay visant à rendre la chose beaucoup plus accessible, cassant un peu l’expérience d’infiltration proposé une nouvelle fois ici. Il en résulte une suite satisfaisante à cette licence, à conseiller sans aucun souci à tous les fans du genre.

Le test complet :

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3 ans plus tard, la Macula n’en pas fini avec nous, la suite direct de A Plague Tale Innocence arrive aujourd’hui sur les nouvelles consoles de salon et sur PC, afin de continuer l’incroyable histoire d’Amicia et Hugo dans leur périple chargé de mystères et de menaces.

Cette suite arrivera-t-elle à marquer une nouvelle fois les joueurs de la meilleure des manières, sans tomber dans la répétitivité ? La réponse dans ce test.

Ce test est sans spoil sur le scénario, mais il est impossible de donner un avis complet sans évoquer certains passages du jeu, soyez en conscient.

L’aventure prend place quelques mois seulement après les événements du premier épisode, nous retrouvons donc : Amicia, Hugo, leur mère mais également Lucas, qui jouera ici aussi un rôle important dans l’aventure.

Notre quatuor, qui pensait enfin en avoir fini avec leurs problèmes, commence par menée une vie paisible, toujours dans le sud de la France, ce qui permettra d’accueillir les joueurs de la meilleure des manières avec des paysages toujours aussi somptueux, saluant encore une fois la direction artistique du studio.

Car si Asobo a choisi de sortir cet épisode uniquement sur les dernières consoles (et sur PC) ce n’est pas pour rien, mais bel et bien dans le but d’en mettre plein la vue !

Est-ce réussi ? Oui c’est indiscutable, les nombreux paysages à découvrir tout au long du jeu sont toujours aussi beaux, et à n’en pas douter que certaines scènes du jeu réussiront à vous impressionner.

Vous allez parcourir des environnements luxuriants et lumineux, tout comme des souterrains particulièrement peu accueillants et sombres.

Cependant pour pinailler un peu, l’effet de surprise n’est pas aussi impressionnant que les premiers trailers nous le laissaient penser.

La promesse des développeurs de trouver des lieux beaucoup plus ouverts ne transparaît pas réellement, à l’exception d’un ou deux chapitres, le jeu se retrouve sur des rails, laissant une nouvelle fois peu de liberté au joueur.

La grande majorité du titre retrouve des aspects et une construction particulièrement similaires au premier épisode, et là où on espérait une évolution majeure après le fort succès du jeu de 2019, A Plague Tale Requiem se rapproche surtout d’une suite en bonne et due forme.

Mais vu la qualité de l’épisode précédent ce n’est clairement pas un point faible.

Du coup, la question se pose, les problèmes du premier opus ont-ils été résolus ? Et, qu’est-ce qui justifie une sortie 100% next-gen ? Pour les réponses, il faut aller chercher de plusieurs côtés.

Premièrement, et le plus évident : les rats ! Qui ne tarderont bien sûr pas à remontrer leurs museaux, et ça très rapidement au début du jeu, tout aussi vite que le mal d’Hugo fait son retour.

Présent en (très) grand nombre, les développeurs ont annoncé plusieurs centaines de milliers de rats présents à l’écran, s’il est bien entendu impossible de les compter pour vérifier, ce qui est sur, c’est qu’une nouvelle fois les grandes marées de nuisibles impressionnent et donnent une fois de plus une ambiance de dingue à ce nouvel épisode.

On regrettera seulement le manque d’évolution dans leurs animations, tout comme dans le précédent, les rats se contentent souvent de faire des allers-retours d’avant en arrière de façon un peu visible et répétitive.

À noter tout même la belle performance du titre lors des grands tsunamis de rongeur présent à quelques reprises, que vous aurez à fuir façon scène d’action à gros budget.

Et c’est un des points sur lesquels nous étions un peu réticents, la tournure beaucoup plus action du titre, qu’en est-il vraiment ?

Que les joueurs se rassurent, c’est bel et bien toujours par de l’infiltration et de la discrétion que la progression se fera, mais à plusieurs reprises le jeu se laisse aller à une réalisation plus dynamique, allant parfois chercher quelques ressemblances à Uncharted ou encore Tomb Raider.

Autrement, nous retrouvons ici une approche particulièrement similaire au premier épisode, et c’est peut-être un premier gros point faible :

Toute l’évolution durement gagnée durant le premier est assez facilement balayée d’un grand coup de fronde, presque oublié, et c’est reparti pour un tour, retour à la case départ…

Le jeu n’utilise pas assez les événements du premier épisode, et se contente d’attendre la fin pour tout envoyer.

Malgré la durée de vie plus que raisonnable du jeu, comptez une quinzaine d’heures pour l’histoire principale, il est dommage de passer la première partie du jeu à ne pas vraiment avancer. Il vous faudra être patient avant d’enfin sérieusement en apprendre plus dans cette histoire !

Peut-être par peur de perdre les nouveaux joueurs qui prendraient le train en cours de route…

Le titre est aussi beaucoup moins équilibré sur son rythme, peu être à cause de cette réalisation plus intense.

Difficile de retrouver ce qui était vraiment agréable dans le premier opus, c’est-à-dire un jeu qui savait réellement nous laisser respirer entre les phases intenses.

C’est parfois le cas ici aussi, mais l’enchaînement des séquences est plus frénétique, on a presque l’impression de griller les étapes. Par moments, on ressent même un vrai manque de continuité entre deux séquences.

Mais sur la globalité, ma narration en reste toujours agréable, le mal qui ronge le monde est toujours intrigant, et tout ça merveilleusement servie avec une VF de qualité, qui retransmet les émotions tout comme la bande-son qui reprend certains titres du précédent épisode, pour notre plus grand plaisir.

Vous l’avez compris, c’est donc reparti pour un tour, chapitre après chapitre pour essayer de résoudre la situation, une fois de plus.

En se laissant quelques minutes pour explorer les petites zones annexes dans les différents chapitres, car ici aussi, vous aurez à récupérer des collectibles : fleurs, plumes ou encore souvenirs.

Tout ça tombera assez facilement sur votre route si vous prenez la peine d’être curieux, l’exploration restant limité à son strict minimum, souvent bloqué par des petits murets ou même parfois par des murs invisibles.

J’avais beaucoup d’attente sur ce point suite à certaines déclarations des développeurs, je dois avouer que je n’ai pas trouvé les promesses des nombreux chemins et choix possibles pour avancer dans les niveaux, même après le 100%…

Mais si le jeu ne nous surprend que très peu sur sa construction, peut-être le fait-il sur son écriture ? Eh bien non pas vraiment…

On retrouve ici aussi les mêmes choses : un Hugo que l’on espérait voir grandi, mais qui agit exactement comme dans le premier épisode, ce qui n’est (encore une fois) pas toujours facile à supporter. C’est un enfant, on comprend, mais là… C’est beaucoup.

Et une Amicia torturée, qui est heureusement là pour faire transparaître les émotions de l’histoire. 

Si la VF est de qualité, les animations faciales restent assez légères malgré un effort depuis le premier épisode. Mais difficile de ne pas être touché par l’histoire des ces nombreux personnages encore une fois.

Niveau détail d’écriture, un point important que l’on retrouve ici : la non-banalisation du meurtre.

Souvent considéré comme normal dans les jeux vidéo, ici, notre héroïne et son entourage se questionnent souvent intérieurement sur ce sujet, qui creuse encore un peu l’empathie avec les personnages et c’est vraiment intéressant.

Mais (car il y a un mais) en dehors de ça, la plupart de dialogue que vous entendrez, c’est bel et bien Amicia qui se parle à elle-même, encore et encore, pour expliquer l’histoire… Pour être sûr que vous avez bien compris. C’est souvent maladroit et un peu convenu.

Et par-dessus ça, ajoutez les : très, très, très… Nombreuses remarques du jeu pour vous indiquer la solution ou votre chemin sans que vous n’ayez à peine eu temps de réfléchir !

«Amicia, regarde au-dessus, il y a un lustre » … Mais enfin JE VIENS D’ARRIVER ! Laissez-moi chercher ! Le jeu vous aide constamment du début jusqu’à la fin.

Un problème relevé dans le dernier Horizon Forbidden West qui est très énervant ici aussi.

Surtout qu’il ne faudra pas compter sur les énigmes et puzzle pour vous creuser la tête qui sont d’une simplicité enfantine du début jusqu’à la fin sans exception. Le jeu vidéo se laisse aller à la sur-accessibilité, et c’est triste.

Rajoutez à ça des facilités scénaristiques aberrantes ! Comme la présence d’un méchant au même endroit que vous après un naufrage par « pur hasard »

ou encore la décision de mettre de côté certaines lois de la physique pour ajouter une mécanique de gameplay…

Isaac Newton serait bien triste de voir la vision du fonctionnement d’un prisme par les développeurs: non, ça ne fonctionne pas comme ça ! 

Un jeu comme A Plague Tale devrait avoir comme priorité absolue la cohérence afin de favoriser une immersion totale dans son univers.

Là où le jeu aura de quoi surprendre un peu plus, c’est sur son gameplay qui évolue un peu.

Amicia, sera toujours principalement armée de sa légendaire fronde pour éliminer les ennemis ou interagir avec des objets, mais elle obtiendra ici quelques nouvelles possibilités comme l’utilisation d’un couteau, qui à l’image d’un The Last of Us est à usage unique et qu’il faudra trouver dans le monde.

Mais aussi une arbalète, principalement utile pour vaincre les ennemis casqués, ce qui n’était pas facile avant apportant une confrontation beaucoup plus frontale. 

Mais rassurez-vous, A Plague Tale ne se transforme pas en FPS pour autant, les munitions étant particulièrement faibles, c’est bel et bien sous le prisme de l’infiltration et de la discrétion qu’il vous faudra découvrir ce deuxième épisode.

Sous peine de, comme dans le premier épisode, faire face à des ennemis particulièrement fort, et si dans cette suite Amicia possède une seconde chance, entendez par là que vous ne mourrez pas du premier coup si vous vous faites attraper.

Ce qui permettra d’enlever un peu de frustration très présente dans le premier opus en cas de légère erreur.

Cette nouvelle possibilité d’accessibilité s’avère en réalité un peu maladroite, on se retrouve au final à prendre la fuite un peu n’importe comment pour essayer d’aller se cacher à l’arrache quelque part, en gratifiant d’un magnifique 100m jusqu’a la prochaine cachette, tant pi pour l’immersion qui en prend un coup une nouvelle fois…

Je vous conseille de jouer dans un mode de difficulté élevé afin d’obtenir une expérience plus authentique d’un A Plague Tale, pour être obligé de prendre votre temps, en analysant les possibilités qui vous entourent en fuyant le plus possible la confrontation.

Bien sûr, cette nouvelle façon de combat va vous éviter de nombreuses morts en cas d’erreur et donc fluidifier en peu votre aventure.

Il en va de même avec les rats, ou là aussi une nouvelle possibilité de seconde chance a été ajouté, grâce à de la pyrite que vous pouvez enflammer puis frapper au sol pour vous en sortir.

Et puis bien entendu, la plus grosse nouveauté étant la possibilité de contrôler les rats avec Hugo.

Si cette nouvelle compétence se justifie parfaitement dans l’histoire, le gameplay et l’aspect choisis trouvent difficilement sa place.

En plus de simplifier encore une fois les combats, car Hugo pourra bel et bien utiliser sa capacité quand bon lui semble sans trop de problèmes.

Il aurait été intéressant d’être beaucoup plus limité dans son utilisation, ou d’avoir des conséquences beaucoup plus importantes, ici, il s’agira presque d’un cheatcode pour passer facilement certaines zones.

Et est-il nécessaire de parler d’une autre possibilité inspirée d’un The Last of Us, c’est-à-dire de voir les ennemis à travers les murs ? Si cette fonctionnalité n’est pas déplaisante, elle vise encore une fois de plus à faciliter l’aventure : c’est TROP !

Vous l’avez compris, la quasi-totalité des nouvelles mécaniques sont là pour simplifier le combat, mais aucune nouveauté n’apporte vraiment quelque chose d’intéressant.

Les munitions alchimiques que vous pouvez lancer sont à l’exception d’une, exactement les mêmes que pour le premier épisode, marquant un cruel manque de nouveauté sur ce côté-là, ou de nouveaux types de ressources aurait pu être implémenté.

Le gameplay se prends alors une sacré couche de répétitivité, se contentant bien souvent de demander au joueur d’éteindre ou d’aller des feux au bon endroit, ou bon moment. De même pour l’amélioration des équipements.

Seule l’apparition de compétences soulève un peu de vent frais, on regrettera leurs simplicités, elles se débloqueront au fur et à mesure de l’aventure, sans que vous ne soyez à l’origine de quoi que ce soit.

Note et conclusion

A Plague Tale Requiem est une suite digne de ce nom, qui évolue dans un univers toujours aussi intrigant et remarquable d’invention. Cependant, ce deuxième épisode se laisse avoir par quelques écarts qui viennent entacher l’expérience.

Un rythme moins bien équilibré, une première partie qui n’avance pas vraiment et un manque de nouveauté en font un jeu légèrement moins agréable à parcourir que le premier épisode. 

Mais la direction artistique, autant pour les environnements somptueux que pour la bande-son très réussie rattrape bien les choses, et les moins exigeants pardonneront facilement les quelques facilités scénaristiques de ce deuxième opus.

On regrettera par contre le vrai gros manque de challenge dans les énigmes, et les nombreuses nouvelles mécaniques de gameplay visant à rendre la chose beaucoup plus accessible, cassant un peu l’expérience d’infiltration proposé une nouvelle fois ici. Il en résulte une suite satisfaisante à cette licence, à conseiller sans aucun souci à tous les fans du genre.

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