Test Dead Island 2 – Un deuxième épisode fracassant ?

Test : Dead Island 2

Test : Dead Island 2

dead-island-2
dead-island-2-guide-des-trophees-et-succes-ps5-ps4-xbox-pc

Test Dead Island 2 - Un deuxième épisode fracassant ?

Dead Island est un jeu agréable à parcourir, particulièrement soigné graphiquement, difficile de ne pas tomber sous le charme de l’Unreal Engine dans les paysages luxuriants et ensoleillés de Los Angeles.

L’histoire, un peu poussive au début, fini par prendre de l’ampleur sur l’entièreté du jeu, et offre au final une aventure intéressante dans sa globalité, mais qui se perd trop souvent dans de la répétitivité au niveau de ces objectifs, et qui fait face à un terrible syndrome de « la porte fermée ». 

Beaucoup plus d’originalité et de nouveautés, tout au long du jeu auraient permis d’offrir une aventure beaucoup plus digeste. 

Son gameplay, certes réussi, offre finalement une complexité assez faible, et qui finira par se résumer assez rapidement à tourner autour des zombies pour mettre des coups de hache dans la tête… encore et encore… Mais au final, n’est ce pas ça, un Dead Island ?

La difficulté parfois mal équilibrée pourra amener également un peu de frustration, sans doute effacé si vous choisissez de jouer en Coop, cependant, le jeu reste parfaitement faisable en solo. On regrettera bien sur l’absence totale d’une VF, c’est dommage avec ce genre de dialogue et d’humour un peu lourd, ça aura été sympa ! Enfin… Si vous aimez ça. 

La majorité des promesses d’un Dead Island sont tenues, il manque un tout petit d’ampleur pour en faire un très bon jeu.  

snir

16/20

L'avis de SNIR

Le test complet :

Partager le test :

Annoncé il y a maintenant de nombreuses années (2014 pour être précis), Dead Island 2 a connu un développement mouvement, et c’est peu de le dire. Pour finalement connaître un redémarrage en 2019 et arriver en chair et en os (les mots sont bien choisis…) en 2023 sur toutes les consoles Playstation, Xbox et PC.

Est-ce un nouvel épisode satisfaisant et qui tient ses promesses, sans tomber dans la répétitivité ? La réponse dans ce test.

Ce test est sans spoil sur le scénario, mais il est impossible de donner un avis complet sans évoquer certains passages du jeu, soyez en conscient.

L’aventure prends place à Los Angles, dans un avion pour commencer puis très vite dans la ville, dans le quartier de Bel Air, peuplé de belle propriétés luxueuses. Et il faut le dire, le jeu sais être beau et l’Unreal Engine 4 fait plaisir !

Vous commencerez par choisir votre personnage parmi une liste établie de 6 possibilités : Amy, Ryan, Dani, Carla, Bruno et Jacob. Ils ont des styles différents et des statistiques avec certaines spécialités.

C’est principalement sur ce dernier point que vous aurez à faire votre choix, car l’aspect esthétique de votre personnage n’aura que peu d’importance. Dead Island 2 est un jeu qui se fait 100% à la première personne, cinématique comprise. Ainsi, à part dans la scène d’introduction, vous ne verrez plus jamais votre personnage.

Ils disposeront chacun d’une voix et d’une personnalité différentes, mais seront tous dans l’extravagance la plus totale, et c’est bien ce que l’on attend dans Dead Island : des personnages caricaturaux, dans l’exagération constante.

Du côté statistiques, il n’y a pas vraiment de mauvais choix, à vous de choisir plus d’endurance, plus de santé en fonction de votre style de jeu. Si vous êtes du genre bourrin, Jacob et sa santé max peut être intéressante !

Pour aurez la possibilité de créer plusieurs emplacements de sauvegarde (6, comme c’est bien fait la vie), pour essayer les différentes possibilités, même si elles ne seront importantes, qu’après pas mal d’heure de jeu.

Et c’est principalement à l’écrit que vous aurez à faire leur connaissance, le jeu ne possède pas de VF, parfait pour les bilingues, moins pour les autres…

Vous voilà maintenant parti pour Los Angeles, et s’il faut bien commencer par un point important et attendu (et réussi) dans le jeu : la violence. Eh oui, Dead Island 2 est un jeu sanglant, gore, et qui s’en donne à cœur joie dans le démembrement !

En fonction de l’arme que vous aurez, vous serez capable de décapiter, de couper en deux, d’exploser ou encore d’utiliser une animation spéciale en fonction de votre arme, généralement spectaculaire !

Pour ceux qui aime ça, vous aller vous faire plaisir, si c’est l’inverse, ça peut vous refroidir….

Maintenant, passons sur un des points généralement plus délicats sur ce genre de jeu : l’histoire et le scénario. Et c’est un point sur lequel j’ai été surpris, peut-être, car je n’en attendais pas grande chose. Mais l’histoire de Dead Island 2 n’est pas inintéressante !

Alors, bien entendu, l’humour lourd et gras est de sortie, voir même majoritaire ! Et il faudra faire avec sur la première moitié du jeu, ce qui n’aide pas forcément à accrocher aux premières heures !

Mais aussi surprenant que ça puisse être, dans sa deuxième moitié, le jeu commence à accélérer et se laisse aller à une écriture plus sérieuse, voir même à une réalisation plus poussée, et qui prendra même parfois certains côtés sombre et orienté horreur ! Cela permet de créer un équilibre au final assez intéressant sur la totalité du jeu.

Même si on est loin d’atteindre un niveau d’écriture stratosphérique, on n’attendais pas Dead Island 2 à ce niveau-là !

En Coop ou en Solo ? Qu’on se le dise, slasher du zombie en deux, c’est toujours plus fun à plusieurs, mais qu’en est-il des joueurs solo (dont je fais très largement partie) qui voudrait tenter l’aventure ?

Eh bien, ils ne sont pas oubliés, et Dead Island 2 est un jeu qui se fait parfaitement bien tout seul, et qui à part quelques soucis d’équilibrage, ne possède aucune phase réellement pensée pour la coop et qui poserait problème en solo. Jeu coop ou jeu solo, on ne voit aucune différence ! Bonne nouvelle.

Une coop qui pourra se faire à 3 joueurs, en rejoignant la progression d’un joueur principal (qui invites les autres). Qui garderont leur progression dans les niveaux, mais pas la progression des missions de leur côté.

Cependant, les développeurs n’ont pas pu s’empêcher de mettre quelques trophées / succès Coop dans la liste, bloquant alors ceux qui cherchait à tout débloquer en solo… Dommage.

Passons maintenant en revue le monde qui est proposé ici : le jeu contre toute attente n’est pas un open-world, mais plutôt un semi-monde ouvert.

Le jeu se partage en 10 zones, des quartiers de Los Angeles, relié entre eux et séparé par des temps de chargement. Très courts sur les consoles Next-gen, un peu moins sur les Old-gen, forcément…

Et si l’aspect temps de chargement n’est vraiment pas un problème, c’est plus sur la conception des zones qu’il y a des choses à redire, et ce, sur quoi le jeu est un peu inégal !

Certaines zones sont de vrai couloir particulièrement fermé et très limité sur l’exploration (comme le quartier de Bel Air, qui se limite à quelques propriétés) et d’autres sont beaucoup plus ouvertes comme Venice Beatch ou la jetée de Santa Monica.

Si on additionne la surface totale de toutes ces zones, on se retrouve avec un terrain de jeu satisfaisant, loin d’être immense, mais offrant suffisamment de diversité pour ne pas se sentir à l’étroit.

Au début vous aurez à traverser les zones plusieurs fois pour terminer vos missions, puis, vous finirez par débloquer un voyage rapide bien pratique pour retourner faire les missions secondaires ou découvrir les quelques petites choses cachées par-ci par-là.

Ce qui permet de parler également de la technique du jeu, qui pour un petit studio peu expérimenté est assez remarquable. Le moteur fait un travail formidable, et le jeu est vraiment joli !

La variété des environnements fait que l’on prend toujours plaisir à découvrir une nouvelle zone, surtout quand il fait jour.

Il y a un cycle jour nuit dans le jeu, que vous pourrez changer avec le voyage rapide. Pendant la journée ça brille, il y a des reflets, bref : c’est beau.

Les environnements sont aussi très détaillés, ce n’est jamais vide, l’avantage de faire des petites zones séparées par des temps de chargement c’est que c’est plus facile à optimiser, et c’est peut-être une bonne idée au final !

Le jeu tourne parfaitement sur les console next-gen, et très convenablement sur les anciennes consoles, et aucun bug majeurs n’est à déplorer si ce n’est quelques petits soucis de collision par moment.

Mais Dead Island : ce n’est pas un jeu d’exploration, il nous faut des choses à faire ! Et… là ça fait un peu plus mal !

Dead Island est atteint du syndrome de la porte fermée. C’est-à-dire que du début jusqu’à la fin du jeu : votre but sera de trouver comment ouvrir la prochaine porte.

Comme vu plus tôt, l’histoire commence à accélérer après la moitié du jeu et devient plus plaisante, mais entre les cinématiques et les dialogues… Le contenu fait pâle figure, notamment sur les objectifs des missions.

Une porte fermée, vous devez chercher dans la zone : une clé, un disjoncteur, une carte, pour passer à la zone suivante et faire face à… Une porte fermée… Et ainsi de suite.

Sans pour autant résumer le jeu à ça, il faut avouer que c’est beaucoup trop souvent, et le ras-le-bol arrive vite !

On se contente beaucoup trop souvent de suivre le point affiché sur l’écran, et parfois de devoir chercher péniblement l’objet dans une zone de recherche pas très bien indiqué, sur notre route des zombies à éclater bien entendu (on y revient sur ces zombies rassurez-vous), et une fois éliminé, on reprends notre course au point de quête.

Pour continuer dans la répétitive, le jeu se targue comme beaucoup de ses collègues, d’objectifs longs et ennuyants à base de vague d’ennemi en attendant un ascenseur par exemple.

Ou encore des missions secondaires à base de « couper 20 têtes de zombies » pour faire plaisir à un personnage cliché excentrique pas très intéressant. Et si encore on le rencontrait qu’une fois, mais non c’est 5 fois. Pitié stop.

Parfois le jeu s’en amuse, en finissant par afficher un message humoristique à l’écran du genre « Ah bah enfin ». Oui enfin…

Heureusement que l’histoire avance bien à côté, et que la découverte des zones arrive vite, ce qui permet de dynamiser l’ensemble, sinon le décrochage serait assuré !

Mais avec ce tel contenu, quelle durée de vie peut bien proposer Dead Island 2 ? Si vous jouez normalement, en vous concentrant sur l’histoire principale : vous en aurez fait le tour en 15h environ, 20h en explorant un peu plus.

Une durée de vie qui peut paraître faible, mais qui correspond plus ou moins a l’ambition du projet et au moyen du studio de développement. On en aura voulu plus forcément, mais au moins, ça fait des disjoncteurs en moins…

Vous serez ralenti par votre progression dans le jeu par une difficulté au final très mal équilibré, vous obligeant à rebrousser chemin si vous avancez trop vite, car les zombies seront trop forts. Afin que vous soyez obligé de faire des missions secondaires pour augmenter de niveau.

Et si ça peut paraître normal, c’est au final très maladroit, car mal implémenté ni même indiqué, et en plein milieu d’une mission principale vous finirez par tomber face à un zombie d’un petit niveau plus haut que le vôtre, qui rendra votre progression beaucoup trop compliqué…

Ça manque de progressivité, ou d’organisation. Une difficulté par zone avec un niveau conseillé par exemple aurait été beaucoup plus intéressant et compréhensible.

Transition tout trouvé : parlons des zombies ! Si avant la sortie du jeu la variété des menaces étaient mise en avant, le bilan est différent.

Il y a deux variétés à prendre en compte dans les zombies de Dead Island 2, les types de zombies et les variantes esthétiques.

Sur le premier, c’est un peu descendant, il n’y pas tant de zombies différents dans le jeu : il y a les normaux qui marche ou qui courent, et puis les zombies spéciaux : des cracheurs d’acide, des hurleurs, des gros costauds, le grand classique.

Et au final, c’est une dizaine de zombies tout au plus à rencontrer dans le jeu, c’est un peu faible, mais comparable à ce qui se fait autre part : The Last of Us, Dying Light, c’est pareil, alors est-ce un point faible ? Non pas vraiment, mais c’était l’occasion de faire mieux que les autres.

Cependant, c’est sur le second point que j’ai trouvé le jeu surprenant, c’est-à-dire sur les variantes esthétiques des zombies, et c’est vraiment réussi. En fonction de la zone, les zombies vont coller à leurs environnements et aux métiers exercés.

Dans un studio de cinéma : vous trouverez des acteurs, des ingés-son, des techniciens, des électriciens Dans la ville : des zombies en costumes, des livreurs de nourriture… Ou encore à la plage des zombies en maillot, ect… Vous avez compris.

Et si ça n’apporte pas grand-chose en matière de gameplay (Seul quelques faiblesses ou résistances, par exemple : les pompiers résistent au feu, les électriciens à l’électricité, …) c’est un vrai petit souci du détail vraiment agréable à découvrir ! Et on se prend à imaginer la vie des zombies avant leurs transformations, c’est vraiment rigolo !

Et là ou la variété fait plaisir également : c’est dans les armes ! Ahhh les armes dans Dead Island, c’est d’une importance capitale ! Il faut en parler en détail.

Il y aura sans surprise une grande panoplie d’armes différentes : marteau, fourche, épée, hache, point américain, bâton, ect…

Toutes ces armes auront des vitesses, des puissances et des portées différentes. Vous allez vraiment pouvoir trouver l’arme qui vous convient, tel un RPG ou vous auriez à choisir entre dague, épée longue ou encore marteau lourd.

Chaque arme aura une animation de « finish » sur les zombies, toujours sympa à découvrir, et on est toujours heureux d’essayer une nouvelle fraîchement trouvé sur des zombies, dans des coffres ou en récompense de quête. Les armes dans Dead Island 2 : c’est réussi !

Elles auront une durabilité, très faible, grand classique pour ce genre de jeu, mais là où c’est différent, c’est qu’une fois une arme brisée (ça arrivera souvent.), elle ne disparaît pas. Mais reste dans votre inventaire dans cet état.

Ce qui vous permettra de la réparer au prochain établi, trouvable un peu partout dans le monde. Ce qui enlève une immense frustration, surtout quand on a enfin trouvé une arme qu’on aime, et que l’on peut garder avec nous du début jusqu’à la fin !

Surtout qu’il est possible de faire progresser l’arme avec nous en augmentant son niveau, c’est un choix judicieux et vraiment plaisant !

Il est également possible d’appliquer tout un tas d’amélioration sur les armes, comme des bonus ou des effets élémentaires.

Ces effets élémentaires auront une grande place dans Dead Island 2, que ce soit pour des faiblesses ou des résistances de certains ennemis, mais aussi car il y a à de très nombreux endroits avec la possibilité de les utiliser.

Entendez par là, que vous allez trouver des flaques d’eau, d’essence ou encore d’acide, que vous pourrez ensuite utiliser pour venir à bout de groupe d’ennemi. Cette gestion d’éléments et même au centre de certaines énigmes.

Pour ces améliorations vous aurez besoin d’avoir suffisamment de ressources, et pour ça, il faudra fouiller : beaucoup ! C’est une fois de plus un jeu ou la recherche frénétique du moindre petit truc à ramasser est primordiale. Attendez-vous alors à beaucoup regarder par terre ou dans les coins.

On pourra également terminer par l’amélioration du personnage : qui s’il n’a pas d’équipements pour se renforcer : pourra compter sur une grande liste de capacité à appliquer dans différentes catégories.

Ces capacités fonctionnent avec un système de carte à trouver et à débloquer, puis à placer en fonction de ce que vous préférez.

Ces cartes se trouveront majoritaires sur la route des missions principale, mais certaines plus rares se cachent un peu mieux.

Cependant, difficile d’y trouver un réel intérêt, cela complexifie quand même beaucoup la chose, et un arbre de compétence classique parfois, ce n’est pas si mal ! 

Note et conclusion

Dead Island est un jeu agréable à parcourir, particulièrement soigné graphiquement, difficile de ne pas tomber sous le charme de l’Unreal Engine dans les paysages luxuriants et ensoleillés de Los Angeles.

L’histoire, un peu poussive au début, fini par prendre de l’ampleur sur l’entièreté du jeu, et offre au final une aventure intéressante dans sa globalité, mais qui se perd trop souvent dans de la répétitivité au niveau de ces objectifs, et qui fait face à un terrible syndrome de « la porte fermée ». 

Beaucoup plus d’originalité et de nouveautés, tout au long du jeu auraient permis d’offrir une aventure beaucoup plus digeste. 

Son gameplay, certes réussi, offre finalement une complexité assez faible, et qui finira par se résumer assez rapidement à tourner autour des zombies pour mettre des coups de hache dans la tête… encore et encore… Mais au final, n’est ce pas ça, un Dead Island ?

La difficulté parfois mal équilibrée pourra amener également un peu de frustration, sans doute effacé si vous choisissez de jouer en Coop, cependant, le jeu reste parfaitement faisable en solo. On regrettera bien sur l’absence totale d’une VF, c’est dommage avec ce genre de dialogue et d’humour un peu lourd, ça aura été sympa ! Enfin… Si vous aimez ça. 

La majorité des promesses d’un Dead Island sont tenues, il manque un tout petit d’ampleur pour en faire un très bon jeu.  

snir

16/20

L'avis de SNIR

Partager le test :

S’abonner
Notification pour
guest

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires